L’année dernière, la mobilité électrique a connu une croissance impressionnante. Avec une forte augmentation du nombre de bornes de recharge et de véhicules électriques, nous sommes de plus en plus un précurseur dans la mobilité durable. Pourtant, des défis subsistent, comme la poursuite du développement de l’infrastructure de recharge et l’adoption de voitures électriques par des particuliers.
Croissance record en 2024
Selon les chiffres d’EV Belgium, la Belgique a connu un véritable boom de la mobilité électrique l’année dernière avec une augmentation de 72% du nombre de bornes de recharge et de 37% du nombre d’immatriculations de véhicules électriques. Au total, pas moins de 127.750 nouveaux véhicules électriques ont été immatriculés et notre pays totalise à présent 83.111 bornes de recharge. Selon nos propres chiffres, on compte entre-temps 68 véhicules électriques par chargeur rapide en Belgique, ce qui nous situe en 4ième place au classement européen. Nous sommes donc en bonne voie dans notre ambition d’avoir deux millions de véhicules électriques sur les routes belges d’ici 2030.
Cette forte croissance se remarque également à l’échelle internationale. Il ressort des chiffres de l’ACEA qu’en 2024, 28,5% de toutes les voitures immatriculées en Belgique étaient des véhicules électriques. C’est une hausse de 9% par rapport à 2023, soit pas moins de 15% de plus que la moyenne de l’Union européenne (13,6%). La Belgique occupe ainsi la 7ième place du classement européen et se place juste après les pays scandinaves, le Danemark, les Pays-Bas et Malte.
Stabilisation des prix de l’électricité
Une autre bonne chose : selon les chiffres d’Arval, les prix de l’électricité semblent se stabiliser après une forte croissance en 2022. En Belgique, nous sommes légèrement au-dessus de la moyenne européenne de 0,22, avec un prix moyen de l’électricité de 0,24 cent par kWh.
Selon les chiffres de Statbel, le prix moyen de l’essence et du diesel en 2025 s’élevait respectivement à 1,73 et 1,79 euro par litre. Si nous partons d’une consommation conservatrice de 20 kWh/100 km pour un véhicule électrique et de 5 l/100 km pour un véhicule essence ou diesel, le coût de consommation d’une voiture électrique aux 100 km reste nettement inférieur à celui d’une voiture à moteur thermique traditionnel.
Défis pour l’avenir
Il reste évidemment encore des points à améliorer. Nos différents pouvoirs publics doivent continuer à mener une politique cohérente vis-à-vis de la transition vers un parc automobile électrique. En matière d’infrastructure de recharge, nous obtenons de bons résultats mais il reste encore du travail. Selon notre propre projection d’Arval, la part de marché moyenne des véhicules électriques devrait dépasser 50% en 2030. Il reste donc nécessaire d’investir dans une infrastructure de recharge supplémentaire.
Nous pensons d’ores et déjà que ces progrès dans ce domaine stimuleront encore davantage l’adoption de la conduite électrique. Sur le marché privé en particulier, il reste encore de la marge pour une forte croissance. Avec des véhicules électriques de plus en plus abordables, des occasions électriques récentes et une infrastructure de recharge en pleine croissance, le secteur est déjà prêt.